Le comité de bienfaisance

Arnaud Meilland (Bureau Clio Sàrl, Martigny)

Après la débâcle, un organe joue un rôle essentiel dans l’organisation des secours. Il s’agit du Comité de bienfaisance, créé par le gouvernement valaisan, mais fonctionnant de manière indépendante ou presque. Sa tâche est lourde : répartir équitablement entre les sinistrés l’argent reçu des donateurs. L’attente de la population est d’autant plus grande que certaines familles souffrent particulièrement de la situation. Le comité mettra pourtant près de deux ans à accomplir ce travail, en raison des difficultés rencontrées.

UN MANQUE À COMBLER ET UNE IMAGE À SOIGNER

L’idée de créer une commission des secours, appelée plus tard Comité de bienfaisance, n’apparaît pas immédiatement après le 18 juin. Dans les premiers jours, l’urgence est ailleurs. Mais après une à deux semaines, l’afflux des dons, notamment en argent, engendre une prise de conscience : il manque un organe qui permette de centraliser et de répartir équitablement ces ressources, ce qui risque d’entraîner des effets néfastes non seulement pour les sinistrés, mais aussi pour l’image du canton.

Les premiers à constater cette carence sont les étrangers et les Confédérés de passage en Valais peu après la débâcle. Il s’agit parfois de voyageurs, mais aussi de curieux venus voir par eux-mêmes la région sinistrée. Nombre de ces individus souhaitent donner de l’argent pour venir en aide aux malheureux, mais ne savent à qui s’adresser pour faire leur don. Le 25 juin 1818, Charles d’Odet, commissaire du gouvernement valaisan envoyé en Entremont, soupe en compagnie de M. Duval, directeur des hôpitaux de Genève, et de M. Landolt, banquier dans la même ville, venus « visiter le glacier [du Giétro] »1. Ce dernier demande au commissaire de presser le Conseil d’État afin qu’il désigne une personne et un lieu où les voyageurs peuvent déposer leurs dons. Ne sachant pas à qui s’adresser, lui-même et plusieurs de ses connaissances les ont déposés chez le prieur de Martigny. Dans son rapport destiné aux autorités valaisannes, le commissaire, qui relate ces propos, se demande alors si le prieur utilisera cet argent pour les sinistrés de Martigny ou s’il le distribuera aussi à ceux d’Entremont. La question de l’égalité de traitement face aux dons se fait donc jour. Elle est pertinente, car le prieur avait bien l’intention d’utiliser l’argent reçu uniquement en faveur des pauvres de sa paroisse qui manquent alors « des choses nécessaires à la vie »2. Quelques jours plus tard, dans une lettre datée du 28 juin 1818, Adrien Zimmermann , l’autre commissaire gouvernemental, envoyé à Martigny, explique au grand bailli que les dons « méritent l’attention du gouvernement à ce qu’il établisse incessamment une commission qui soit chargée des plus minutieux détails, afin que les fonds confiés pour le soulagement de l’indigent soient répartis sur toutes ces classes, dans les contrées qui ont souffert et qu’il n’arrive pas avec l’argent des secours comme avec le pain que l’on a envoyé, qui a [sic] resté jusqu’à présent tout à Martigny, sans que les misérables victimes de l’Entremont aient eu leur part »3. Le risque de disparité est donc bien réel. La mise sur pied d’une commission chargée de centraliser les dons et de les distribuer équitablement devient à l’évidence une nécessité.

Un autre écueil est signalé par le président du dizain de Martigny, Philippe Morand  : la multiplication possible des quêtes par des initiatives personnelles4. Si ces projets partent d’un bon sentiment, le risque est double pour les autorités : perdre la maîtrise d’une partie des dons – avec le risque de créer des inégalités de traitement entre sinistrés – et assister à une prolifération de faux quêteurs. Ce dernier problème est d’ailleurs une réalité, en tout cas dans les rues de Lausanne, où de « jeunes personnes de 15 à 16 ans » font du porte à porte en se faisant passer pour des malheureux du Giétro5. Au-delà de ces risques avérés, le Conseil d’État a un autre souci. Il se rend progressivement compte, devant l’afflux de liquidités qui semble se dessiner grâce aux actions privées ou publiques menées dans le canton, mais également en Suisse et à l’étranger6, que le Valais devra rendre des comptes sur la gestion de ces grosses sommes d’argent. Il s’agit non seulement d’une question morale, mais aussi d’une question d’image, alors que celle-ci venait d’être écornée.

UNE MISE EN PLACE HÉSITANTE

Face aux dérives qui se dessinent, la mise sur pied d’une commission qui incarne la gestion des dons, leur centralisation et leur juste répartition devient nécessaire. D’autant que, comme le rapporte déjà le 7 juillet le député valaisan Gaspard Delasoie , c’est également le souhait des députés de la Diète fédérale, qui y voient un moyen d’obtenir des secours plus abondants7. Le Conseil d’État décide alors de créer un « comité de bienfaisance » qui est confié « à des mains (…) vertueuses et éclairées, dont la réputation commande la confiance publique et ne laisse dans l’opinion aucun doute sur l’équité avec laquelle il y aura été procédé »8.

Début juillet, le gouvernement valaisan choisit cinq personnalités qui peuvent assumer ce rôle important. Contactées par courrier, ces dernières se montrent plus ou moins enthousiastes à faire partie de cette mission9. Il faut dire que l’ampleur de la tâche et la lourde responsabilité ont de quoi effrayer, sans compter que toutes sont déjà occupées au quotidien par leur fonction. Le premier à répondre est François Delacoste (7 juillet), qui est prêt à s’engager mais pas dans l’immédiat en raison de la maladie de sa femme10, argument qu’il n’utilise d’ailleurs pas pour la première fois11, mais qui semble justifié puisque cette dernière, de santé fragile, mourra dans les années qui suivent alors qu’elle est encore jeune12. Le deuxième est l’ancien capitaine Eugène de Courten (15 juillet). Il a prévu d’aller en cure quinze jours aux bains de Loèche. Si ce délai ne représente pas un obstacle, il accepte13. Le prieur de Martigny, qui est déjà à ce moment-là une figure incontournable des secours puisque les étrangers lui confient des dons, est le troisième à répondre (16 juillet). Il accepte sans broncher14. Le quatrième est le curé de Saint-Maurice qui, de retour d’une « excursion alpine », accède à la demande malgré sa surprise (20 juillet)15. Étonnamment, le dernier à répondre est le prévôt du Grand-Saint-Bernard, Jean Pierre Genoud , qui doit pourtant prendre la présidence du comité. Il ne le fait que le 24 juillet, près de deux semaines après l’envoi de la lettres du Conseil d’État, en expliquant qu’il n’en a eu connaissance que le jour même. Dans sa missive, il s’emploie à présenter au grand bailli plusieurs raisons qui l’empêchent de faire partie du comité, notamment les affaires courantes de la Maison du Grand-Saint-Bernard et la rupture de la route qui le gênerait dans les descentes à Martigny et l’obligerait à faire un détour fatigant et dangereux par le Mont-Chemin. Il finit par demander que quelqu’un d’autre soit choisi pour mener à bien cette tâche16. Le grand bailli insiste17 et, le 30 juillet, le prévôt du Grand-Saint-Bernard ne peut finalement « que se rendre aux vœux du Conseil d’État »18.

Au dernier moment, deux membres sont ajoutés au comité. Le commissaire du gouvernement, Isaac de Rivaz , envoyé dans les régions sinistrées depuis le 9 juillet, avait écrit au grand bailli le 1er août pour lui expliquer que l’incorporation du curé de Bagnes était nécessaire afin d’éviter « des désagréments très notables »19. Les habitants de Bagnes se sentent en effet défavorisés par rapport à ceux de Sembrancher et de Martigny qui sont représentés dans le comité respectivement par le prévôt – qui est aussi curé de Sembrancher – et le prieur. Deux jours plus tard, le grand bailli annonce au prévôt que le comité comptera sept membres : le curé de Bagnes et le curé de la ville de Sion font désormais partie du nombre20. Ce dernier ayant refusé21, il est remplacé par le vicaire de Monthey22.

La première séance du Comité de bienfaisance débute cinquante jours après la débâcle. Elle se tient les 5 et 6 août à la Maison du Grand-Saint-Bernard à Martigny23. Seul le vicaire de Monthey manque à l’appel, ayant été averti trop tard. Le travail peut donc enfin commencer. Il était temps, car la situation devient préoccupante sur le terrain et l’urgence se fait de plus en plus sentir du côté des sinistrés qui n’ont pas encore reçu d’aide financière. Comparée à la rapidité de certaines actions gouvernementales après la débâcle, la constitution du Comité de bienfaisance a pris du temps. Elle préfigure d’une certaine manière les difficultés auxquelles ses membres seront confrontés dans l’accomplissement de leur tâche.

UNE LOURDE RESPONSABILITÉ

La mission principale du Comité de bienfaisance consiste à répartir entre les sinistrés l’argent reçu des nombreux donateurs valaisans, suisses ou étrangers. Il ne s’agit pas d’une tâche facile, car l’attente est grande du côté des 1268 familles, individus isolés ou corporations concernés dont certains se trouvent dans des situations particulièrement délicates. Alors que le travail avait été estimé à deux à trois jours par semaine24, le comité ne se réunit finalement qu’une demi-dizaine de fois en deux ans25. Mais cela ne minimise en rien son action, car la plupart de ses membres sont actifs en dehors de ces réunions.

Pour effectuer une répartition équitable, le comité a besoin de plusieurs informations : il doit savoir à combien se montent les pertes de chaque sinistré et juger si leur situation matérielle et personnelle leur permet d’y faire face. Dès sa première séance au début août, il élabore un modèle de tableau qui doit servir à dresser « des états détaillés et nominatifs des dégâts »26. Ce canevas comprend les rubriques suivantes : le nom de chaque particulier, la nature et l’évaluation de ses pertes, le nombre d’enfants en bas âge et d’adultes dont il a la charge, la classe à laquelle il sera lié selon son degré d’indigence, le besoin dans lequel il se trouve, sa fortune présumée, ainsi que les observations du comité. Ce modèle ayant été distribué dans toutes les communes concernées, les sinistrés viennent alors, un à un, faire leur déclaration de dégâts. Ces longues listes détaillées sont encore aujourd’hui conservées aux Archives du Grand-Saint-Bernard27.

Lors de la même séance, le comité choisit aussi de répartir les sinistrés en quatre classes, selon leur richesse (1 étant la plus pauvre et 4 la plus riche), et de subdiviser la première en deux sections, afin de « graduer les secours suivant les besoins présumés des familles qui ont souffert par cette catastrophe ». Chaque classe et chaque section se verront par la suite attribuer un secours différent, qui varie entre 100% du montant des pertes, pour les individus les plus pauvres, et 7% pour les plus aisés, à l’exception des plus riches qui ne reçoivent aucune aide28.

Les distributions sont lentes à se mettre en place, car le comité doit faire face à plusieurs difficultés. Un des problèmes rencontrés est l’appréciation des pertes mobilières, notamment celles qui ne sont pas clairement établies. En effet, une fois les tableaux des dégâts remplis, le comité doit vérifier ces déclarations afin d’éviter les exagérations et les tentatives de tricherie. Pour les cas litigieux, le comité collabore avec les communes. Il commence par convoquer des « prudhommes » de chacune d’entre elles « pour leur soumettre diverses observations ». Cette mesure se révélant insuffisante, les tableaux des pertes sont renvoyés aux Conseils communaux concernés afin d’en obtenir une nouvelle régularisation. Cependant, là encore, le succès n’est pas au rendez-vous. Devant ce manque de bonne volonté, le comité est finalement contraint d’envoyer les déclarations de la commune de Bagnes à celle de Sembrancher et vice-versa, faisant de même entre celle de Martigny et de Bovernier, instaurant ainsi une surveillance mutuelle. En janvier 1819, Bagnes refuse toujours d’exécuter les changements demandés, alors que Martigny en a réalisé d’importants, que Sembrancher y a porté « une scrupuleuse attention » et que Bovernier est sur le point de le faire29. Cette passivité des communes trahit une certaine crispation locale autour des distributions d’argent, sans qu’on en sache davantage. Outre ces difficultés avec les communes, le comité doit également faire face à des cas particulièrement complexes, comme les déclarations de deux Genevois (Joseph Pinon Genevois et Isaac Kolb), propriétaires de fabriques rasées lors de la débâcle : à la surévaluation des pertes s’ajoute le risque d’impair diplomatique avec le canton de Genève, qui a été très généreux lors des collectes et qui soutient ses ressortissants. Pour agir au mieux, le comité demande des instructions au gouvernement valaisan. Ce dernier lui fournit quelques conseils, mais laisse clairement la responsabilité des décisions aux membres du comité30.

Une autre difficulté est l’arrivée irrégulière en Valais de l’argent des dons et des collectes. Si la plupart des sommes parviennent au comité entre l’automne 1818 et le printemps 1819, le produit de la collecte du Tessin n’arrivera qu’au mois de mars 1820, soit pas loin de deux ans après la débâcle31. Au début du XIXe siècle, l’argent ne circule pas aussi facilement qu’aujourd’hui. Les pièces arrivent à Martigny par chariot, dans des caissettes ou même des barils scellés, au gré des envois des donateurs et des responsables des collectes32. Par conséquent, le comité est non seulement incapable de se faire une idée précise du volume des secours, ce qui complique les calculs, mais doit aussi attendre un certain temps afin de réunir des liquidités suffisantes pour les répartitions.

Toutes ces contraintes ralentissent les travaux. Même si quelques petites distributions d’urgence ont lieu avant la fin de l’été 1818, la véritable première somme d’argent à partager n’arrive dans les mains du prévôt qu’au début octobre : envoyée par l’État du Valais à partir de dons reçus, elle se monte à 10 104 francs suisses33. Elle est répartie immédiatement entre les plus nécessiteux, et attribuée en priorité à ceux qui ont perdu leur maison. Il faut dire qu’à ce moment-là, la situation est devenue intenable pour certaines familles qui, comme à Lourtier et Champsec, commencent « à pousser les hauts cris pressés par la faim et à se plaindre de ce qu’ils ne re[çoivent] pas les secours qui leur sont destinés »34. Des « soupes économiques » sont même organisées dans les paroisses sur l’impulsion du prévôt35. Cette première distribution est effectuée par deux « payeurs » : l’ancien conseiller d’État Delasoie, pour l’Entremont, et le châtelain Gross pour Martigny36. Les suivantes, destinées à l’ensemble des classes 1 à 3, n’ont lieu vraisemblablement qu’entre février et juin 1819, puis en début d’année 182037. Les calculs de répartition sont effectués par François Delacoste, qui réalise un immense travail salué par le prévôt à la fin de leur mandat38. La tâche ne fut pourtant pas simple, comme en témoigne sa demande de démission en février 1819 – qui lui a été refusée – et une phrase écrite à la fin de la même année : « Je ne veux plus de mon fait différer d’un seul jour une corvée dont je désire voir la fin depuis longtemps. »39

Outre la tâche principale de répartition de l’argent, le Comité de bienfaisance se voit également attribuer d’autres charges, comme l’arbitrage d’un conflit qui divise l’Entremont et Martigny au sujet des bois apportés jusqu’en plaine par la débâcle40, et une partie de l’organisation du placement de la centaine d’enfants dont les familles ne peuvent plus s’occuper et qui sont recueillis par des particuliers dans les autres dizains du canton41.

UNE ACTION SALUÉE, MAIS AUSSI CRITIQUÉE

Rendu en juin 182042, le rapport final du Comité de bienfaisance est imprimé en juillet43 et distribué aux donateurs les mois suivants. Malgré les difficultés rencontrées, les travaux sont salués par les autorités cantonales et par l’ensemble des bienfaiteurs44. L’image du Valais, bénéficiaire de l’entraide confédérale et internationale, est donc sauve.

Il est plus difficile de se faire une idée de l’avis des principaux intéressés sur ce partage, faute de témoignages. Si l’argent des dons et des collectes représente en tout une somme très importante (170 519,63 francs suisses), il ne couvre pas – et de très loin – l’ensemble des pertes subies par les sinistrés (1 181 408, 10 francs suisses), d’autant qu’un quart est réservé aux travaux préventifs au Giétro. À l’exception des plus pauvres, les familles touchées ne reçoivent au mieux qu’un montant équivalent à 1/5 de leurs pertes. À une époque où les assurances ne sont qu’à leurs balbutiements, ces secours représentent une manne essentielle et en grande partie même inespérée, mais il semble aussi évident que le mode de répartition utilisé n’a pas pu plaire à tout le monde. Plusieurs documents se font d’ailleurs l’écho de certains mécontentements, même si on en mesure mal l’ampleur : avant les premières distributions d’argent, des craintes existent déjà au sein de la population sur l’équité des répartitions, à l’image des Bagnards qui ont peur qu’une grande partie de l’argent ne tombe dans les mains des négociants de Martigny45 ; on sait aussi qu’en automne 1818 des bruits concernant des plaintes de la commune de Bagnes sur les répartitions circulent46 ; la mauvaise volonté de collaboration affichée par certaines communes laisse également penser que les exigences du Comité de bienfaisance se sont heurtées à certains intérêts particuliers ; enfin, quelques plaintes individuelles ont été conservées47.

ÉMIGRER AU BRÉSIL

En juillet 1819, près de 2000 Suisses quittent l’Europe pour tenter leur chance au Brésil. Après bien des difficultés, la plupart d’entre eux fonderont la ville de Nova Friburgo à environ 130 kilomètres au nord de Rio de Janeiro. Il s’agit de la première vague d’émigration suisse vers l’Amérique, qui sera suivie de plusieurs autres durant le XIXe siècle. Parmi le contingent constitué principalement de Fribourgeois, on trouve 168 Valaisans (hommes, femmes et enfants), dont 29 Bagnards et 20 Martignerains48. La débâcle du Giétro, qui a sévi à peine une année auparavant, a-t-elle joué un rôle dans le départ de ces individus ? C’est sans doute le cas pour certains d’entre eux, puisque le gouvernement valaisan reçoit dès l’automne 1818 des offres du consul portugais qui propose que des familles inondées participent à la colonisation du Brésil ; quatre familles semblent alors intéressées49. Pierre Joseph Farquet père, qui a laissé un témoignage poignant de la débâcle, sera ainsi du voyage, avec sa femme et son fils50. Cependant, le nombre de sinistrés tentés par l’aventure reste confidentiel par rapport à l’ensemble des individus et des familles qui ont subi des pertes. Les ressortissants de certaines communes qui n’ont pas été touchées par la catastrophe sont d’ailleurs aussi nombreux, voire plus nombreux : Finhaut (18), Saxon (25) à et Orsières (51). Les années de disette de 1816 et 1817, l’essor démographique de la région et les volontés individuelles ont sans doute eu plus de poids dans le choix des émigrés bagnards et martignerains que la débâcle elle-même. Et puis partir n’est pas toujours un gage de réussite : en 1819, près d’un émigrant sur cinq mourra lors du voyage ou à peine arrivé, soit environ 400 sur les 2000 de départ51 ; dix Bagnards et deux Martignerains feront partie des victimes52.


1. AEV, 3 DTP 28.2.32. Lien vers l'inventaire. Voir le document

2. AGSB, 5006, Lettre du prieur de Martigny (07.07.1818). Voir le document

3. AEV, 3 DTP 28.2.42. Lien vers l'inventaire. Voir le document

4. AEV, 3 DTP 28.3.23. Lien vers l'inventaire. Voir document

5. AGSB, 5006, Lettre d'Élisabeth de Cerjat (24.07.1818). 

6. Voir Un vaste élan de générosité : les collectes et les dons

7. AEV, 3 DTP 28.4.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

8. AGSB, 5006, Lettre du grand bailli (11.07.1818). Voir le document

9. AEV, 3 DTP 29.2.1-15. Lien vers l'inventaire. Pour consulter la liste des documents numérisés dans le dossier 29.2, voir l'index des documents numérisés

10. AEV, 3 DTP 29.2.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

11. AEV, 3 DTP 28.1.5. Lien vers l'inventaire. Voir le document

12. Léon Dupont Lachenal, « Notes sur la famille Bertrand », Annales valaisannes, 1944, p. 161-162. 

13. AEV, 3 DTP 29.2.2. Lien vers l'inventaire. Voir le document

14. AEV, 3 DTP 29.2.3. Lien vers l'inventaire. Voir le document

15. AEV, 3 DTP 29.2.4. Lien vers l'inventaire. Voir le document

16. AEV, 3 DTP 29.2.5. Lien vers l'inventaire. Voir le document

17. AGSB, 919/4. Voir le document

18. AEV, 3 DTP 29.2.6. Lien vers l'inventaire. Voir le document

19. AEV, 3 DTP 28.4.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

20. AGSB, 5006, Lettre du grand bailli (03.08.1818). Voir le document

21. AEV, 3 DTP 28.8, p. 40. Lien vers l'inventaire. Voir le document

22. AEV, 3 DTP 29.2.10. Lien vers l'inventaire. Voir le document

23. AGSB, 5007/1. Voir le document

24. AGSB, 5006, Lettre du grand bailli (11.07.1818). Voir le document

25. AGSB, 5007/1. Voir le document

26. AGSB, 5007/1. Voir le document

27. AGSB, 5008 à 5013. Pour consulter la liste des documents numérisés dans les dossiers 5008 à 5013, voir l'index des documents numérisés

28. AEV, 3 DTP 29.2.15. Compte rendu par le Comité de bienfaisance, p. 6-7. Lien vers l'inventaire. Voir le document

29. AGSB, 5007/1. Voir le document

30. AEV, 3 DTP 31.1.6/1-16. Lien vers l'inventaire. AGSB, 5016. AGSB, 5006, notamment:
Lettre du grand bailli (13.10.1818). Voir le document.
Lettre du prévôt (29.01.1819).
Lettre de Pinon Genevois (31.01.1819).
Lettre du grand bailli (10.03.1819).
Pour consulter la liste des documents numérisés dans les dossiers AEV, 3 DTP 31.1.6, AGSB 5006 et 5016, voir l'index des documents numérisés

31. AGSB, 5006. Par exemple, lettre du trésorier d’État du 12.01.1820 et du 13.03.1820. Pour consulter la liste des documents numérisés dans le dossier 5006, voir l'index des documents numérisés

32. Par exemple : AEV, 3 DTP 31.2.10/2. Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AEV, 3 DTP 31.2.10/3. Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AGSB, 5006, Lettre du grand bailli (29.09.1818). Voir le document.
Lettres de François Delacoste du 14.02.1819 et du 21.02.1819. 

33. AGSB, 5014, Journal des recettes faites par le Comité central de bienfaisance; AEV, 3 DTP 28.5.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

34. AGSB, 5006, Lettre du 23.09.1818. Voir le document

35. AEV, 3 DTP 29.2.12. Lien vers l'inventaire. Voir le document

36. AEV, 3 DTP 28.5.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

37. AGSB, 5007/1. Voir le document.
AGSB, 5006, Lettres du curé de Bagnes du 30.01.1819, du 12.04.1819 et du 31.05.1819; Lettre de François Delacoste du 26.01.1820. 

38. AEV, 3 DTP 29.2.14. Lien vers l'inventaire. Voir le document

39. AEV, 3 DTP 30.1.2/10. Lien vers l'inventaire. Voir le document; AGSB, 5006, Lettre de François Delacoste du 12.12.1819. 

40. Voir Ombres au tableau des secours

41. AEV, 3 DTP 29.3.2/1. Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AEV 3 DTP 29.3.2/2. Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AGSB, 5006, Listes des enfants de Sembrancher et Martigny à placer (26.10.1818). Voir le document;
Lettre du grand bailli (09.02.1819). 

42. AEV, 3 DTP 29.2.14. Lien vers l'inventaire. Voir le document

43. AEV, 3 DTP 29.2.15. Lien vers l'inventaire. Voir le document

44. Par exemple : AGSB, 919/4 (Conseil d’État du Valais). Voir le document .
AEV, 3 DTP 31.2.19/16 (Vaud). Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AEV, 3 DTP 31.3.2/11 (Anglais). Lien vers l'inventaire. Voir le document.
AEV, 3 DTP 28.8, p. 36. Lien vers l'inventaire. Voir le document

45. AEV, 3 DTP 28.4.1. Lien vers l'inventaire. Voir le document

46. AGSB, 5006, Lettre du prieur de Martigny (10.10.1818). 

47. Voir Ombres au tableau des secours

48. Henrique Bon, Un aller simple pour Nova Friburgo, [Fribourg], 2017, p. 576-578. Ces chiffres tiennent compte également des individus classés sous «Valais», mais que nous avons pu attribuer à une paroisse. 

49. AEV, 3 DTP 28.8, p. 11, 16 et 17. Lien vers l'inventaire. Voir le document

50. Voir Le souvenir de l’« avalo » et le récit de Pierre Joseph Farquet

51. Emigration Valais; consulté le 09.01.2018. 

52. Henrique Bon, Un aller simple pour Nova Friburgo, [Fribourg], 2017, p. 576-577.